Formé à l’École des arts décoratifs et à l’École des beaux-arts de Paris, Pierre Sabatier est un sculpteur plasticien dont la carrière s’étend sur plus de cinquante ans. Admirateur de Le Corbusier, il milite pour l’intégration des arts dans l’architecture moderne. Il adhère au mouvement de l’architecture moderne avec la publication de la revue ‘Le mur vivant’. Au début des années 1960, Pierre Sabatier réalise de grandes compositions murales principalement en céramiques et en mosaïques. Il répond à de nombreuses commandes publiques. À partir des années 1970, Sabatier abandonne cette technique au profit du travail du métal qui devient son matériau de prédilection. Travaillant à la fois l’acier, l’étain, le laiton, l’aluminium et le cuivre dans son atelier situé dans l’Allier, il n’hésite pas à oxyder le métal et à transcender la matière. Au cours des années 1980, Pierre Sabatier intègre le béton dans ses œuvres, qu’il utilise pour ses commandes publiques, notamment des aires de jeux et parcs à thèmes. Les architectes renommés de sa génération tels les frères Arsène-Henry et Michel Herbert lui confient la réalisation des espaces intérieurs, cloisons, portes, murs claustra, au sein de bâtiments privés et publics. Ainsi, en 1967, à la demande des frères Arsène-Henry, Pierre Sabatier réalise une composition monumentale en cuivre martelé et oxydé pour la Tour d’Aquitaine à la Défense. En 1968, il développe une nouvelle esthétique à échelle monumentale en créant les portes claustra de la salle des mariages en laiton embouti et oxydé pour l’hôtel de ville de Grenoble. Artiste récompensé, son œuvre est conservée au sein des collections du Centre Pompidou à Paris.