Elisabeth Joulia entre aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand à la fin de la guerre. Ses années de formation la conduisent à Paris où elle étudie la peinture, la sculpture puis la fresque. C’est aux cotés de Jean Lerat, alors professeur aux Beaux-Arts de Bourges, qu’Elisabeth s’initie à la céramique. Par la suite, elle s’installe dans le village de La Borne, berceau ancestral de la poterie traditionnelle en grès, dont elle va activement participer au renouveau. Durant trente ans, la céramiste transforme le grès, matière austère et brute qui semblait irrémédiablement confiné aux traditions populaires, en formes organiques et sensuelles. A partir des années 1970, de nombreux voyages mettent à sa disposition de nouvelles matières, parfois glanées au fil de ses explorations. Tout au long de sa vie, elle a participé à de nombreuses expositions ; une rétrospective sobrement intitulée Joulia a lieu en 1983 au musée de Saint-Amand-les-Eaux.